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Conditions de l’Acceptation Inconditionnelle


Ce paradoxe a cheminé un temps en moi avant que j’en saisisse l’essence.

Accepter le monde tel qu’il est, tel qu’il arrive – lumineux et sombre - signifie le prendre en l’état, sans jugement, dépouillé de ses propres peurs, en conscience, en présence. C’est « l’accueillir, le recevoir, y consentir (…) » (SIC) André Comte-Sponville – dictionnaire philosophique.

Ainsi, accepter véritablement le monde ne devrait souffrir d’aucune condition, en soi; Ainsi, accepter véritablement l’autre, ne devrait souffrir d’aucune condition en soi. Sans qu’il soit besoin de qualifier l’acceptation. Alors pourquoi cette précision d’une Acceptation inconditionnelle ?

Car Accepter est un mouvement : c’est se donner la faculté d’accueillir en clarté d’esprit et d’agir pour dire non. Non à ce qui est et qui ne conviendrait pas, et Oui à ce qui peut être : Autrement, transformé, magnifié, transcendé. Y préparer son corps (réceptivité, écoute), y consacrer son cœur (bienveillance, amour, tolérance) sont des compléments indispensables et indissociables.

Car Accepter, pleinement, entièrement, c’est difficile et suppose un travail sur soi. Cela exige de constamment vérifier ses émotions (cœur), son ressenti, ses impressions (corps) et ses propres intentions, ses propres lectures, ses projections (tête).

A contrario, accepter sous l’emprise de ses émotions, captif de son impression, prisonnier de son ombre, c’est accepter sous conditions. Ce qui revient à ne pas accepter grand-chose.

L’acceptation de l’Autre, sans condition, est soumise à la condition de sa propre acceptation.


 
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